Interlude

West Coast (Coconut Records)

For a second there i thought you disappeared
It rains a lot this time of year
And we both go together if one falls down
I talk out loud like you’re still around
And i miss you
I’m going back home to the west coast
I wish you woulda put yourself in my suitcase
I love you
Standin all alone in a black coat
I miss you
I’m goin back home to the west coast

And if you shake her heart enough she will appear
Tonight i think i’ll be stayin here
And you never did like this town
I talk out loud like you’re still around

No nooo!

And i miss you (ooooh)
I’m goin back home to the west coast
I wish you woulda put yourself in my suitcase
I love you
Standin all alone in a black coat
I miss you
I’m goin back home to the west coast

So pack up the bags to beat back the clock
Do i let her sleep or should i wake her up
You said
We both go together if one falls down
Yeah right, heh
I talk out loud like you’re still around

No noo!

And i miss you (ooooh)
I’m goin back home to the west coast
I wish you woulda put yourself in my suitcase
I love you
Standing all alone in a black coat
I miss you
I’m goin back home to the west coast

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Quelques notes pour l’éternité

Dying on the vine (John Cale)

Parfois, on entend une musique plusieurs fois sans se rendre compte de ses qualités. L’oreille, inattentive, ignore le morceau jusqu’au jour où une alchimie miraculeuse entre l’instant, la disponibilité émotionnelle et la mélodie la rend indispensable, incontournable. Le titre « Dying on the vine », je l’ai entendu sans l’écouter près d’une dizaine de fois et, à la onzième, ou à la douzième, peu importe, il est devenu une part vitale de moi-même. Les frissons éveillent le cerveau et, soudain, la musique devient évidence, l’accessoire nécessaire et la sensibilité elle-même en sort métamorphosée. La musique, ce ne sont pas quelques notes jetées sur une partition, c’est un moyen de transfigurer le présent, d’accrocher la mémoire, les sentiments, la raison, sur un instant éphémère. Demain, après-demain, je retrouverai cette chanson et les mêmes émotions reviendront, amplifiées par la distance avec l’instant suprême et unique de la découverte, réelle, totale. Une fois enregistrée par le cerveau, affectée à un ensemble d’émotions, à un espace temporel délimité, la musique devient une machine à remonter le temps. Il suffit d’apprécier les premières notes et reviennent, inchangées et pourtant différentes, les sensations du jour de la révélation. John Cale m’a parlé, « Dying on the vine » est devenu une part de ma personnalité, de ma sensibilité. Elles sont peu nombreuses, et partant, précieuses, les mélodies qui éveillent la subjectivité, traversent l’écran chaotique du bruit de fond pour parler à l’âme. Même si elle perd dans quelques années une partie, voire la totalité de ses effets,  qu’elle s’émousse, car l’équilibre magique n’est pas éternel, cette chanson demeurera au fond de mon cœur une part de moi-même. Qu’elle puisse mourir ne l’empêche pas d’être advenue, d’avoir existé pour moi, et seulement pour moi, pour un instant de mon existence, donc pour toujours. On peut traverser des années qui ne comptent pas et vivre 3 minutes 53  qui vous transforment à jamais. Que des milliers d’autres personnes l’aient aimée ne change rien au fond : la musique parle à chacun comme s’il était le seul, l’unique. Cette magie irremplaçable, physique, sensitive, extatique, je l’ai vécue grâce à John Cale. Et si demain, je ne tressaille plus à l’écoute de ces quelques notes de piano, le simple souvenir d’avoir frissonné suffira pour toute la durée de mon existence.

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I’ve been chasing ghosts and I don’t like it
I wish someone would show me where to draw the line
I’d lay down my sword if you would take it
And tell everyone back home I’m doing fine

I was with you down in Acapulco
Trading clothing for some wine
Smelling like an old adobe woman
Or a William Burroughs playing for lost time

I was thinking about my mother
I was thinking about what’s mine
I was living my life like a Hollywood
But I was dying on the vine

Who could sleep through all that noisy chatter
The troops, the celebrations in the sun
The authorities say my papers are all in order
And if I wasn’t such a coward I would run

I’ll see you me when all the shooting’s over
Meet me on the other side of town
Yes, you can bring all your friends along for protection
It’s always nice to have them hanging around

I was thinking about my mother
I was thinking about what’s mine
I was living my life like a Hollywood
But I was dying, dying on the vine

Standing in the darkness

De Midnight Oil, le grand public n’a retenu que le tube « Beds are burning », sommet de la bande FM des années 80, qui a éclipsé par son succès le reste des productions du groupe.  Les Oils, encore aujourd’hui, sont parmi les rock bands australiens les plus populaires entre Sydney et Canberra. Et si, de toute leur discographie, pourtant riche, je ne devais retenir qu’une chanson, ce serait Jimmy Sharman’s Boxers, issu de l’album Red Sails in the Sunset (1984). Les Oils, dont le leader, Garrett, est aujourd’hui ministre de l’environnement du gouvernement travailliste de Kevin Rudd, ont marqué l’Australie par des chansons comme celle-ci, centrée sur une référence à la culture populaire insulaire. Elle évoque le manager Jimmy Sharman (1887-1965), célèbre impresario d’une troupe de boxeurs itinérants. Pour les habitants de l’Australie minière et agricole, les tournées de boxe représentaient une des seules distractions accessibles. Le cirque pugilistique, ses destinations minables, son ambiance glauque, ses magouilles sinistres, méritaient cette chanson noire, âpre, qu’un long crescendo rend plus brutale encore. Ils sont là, présents à nos oreilles sinon à nos yeux, ces pauvres gars, à se battre dans l’ambiance étouffante des nuits de l’Australie profonde. Aucun ne veut céder, l’ambiance monte au rythme des coups, le public s’échauffe. Le groupe accélère le rythme, retenant de moins en moins sa puissance : on entend presque les combattants frapper, on imagine le public hurler, la musique saccade, sature. Garrett chante la souffrance brute du boxeur exploité, du modeste participant du show que l’honneur seul semble retenir à la vie. On l’entend, le chanteur, au fil du morceau, se battre, encaisser les coups – et dans le live c’est encore plus marqué – coups terribles auquel il finit par ne plus répondre. Il s’effondre après sept minutes de match, like a shrapnel to the floor, comme un obus sur le sol, et lance, pantelant, dans son dernier souffle, un angoissant pourquoi.

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From the red dust north of Dalmore Downs
Sharman’s tents roll into town
Twelve will face the auctioneer
Sharman’s boxers stand their ground

Their days are darker than your nights
But they won’t be the first to fall
Children broken from their dreams
But they won’t be the first to fall

Fighting in the spotlight
Eyes turn blacker than their skin
For Jimmy Sharman’s boxers
It’s no better if you win

Standing in the darkness
Lined up waiting for the bell
The days are wasted drinking
At the first and last hotel

Why are we fighting for this?
Why are you paying for this?
You pay to see me fall like shrapnel
To the floor

What is the reason for this?
There is a reason for this?
What is the reason they keep coming
Back for more?

The blows now bring him to his knees
But still the crowd calls out for more
The drums are burning in his ears
The man keeps counting out the score

This is the place of first and last hotel
This is the place of first and last hotel
Stand on your face of first and last hotel
Not in the race of first and last hotel

Fighting in the spotlight
Eyes turn blacker than their skin

For Jimmy Sharman’s boxers
It’s no better if you win

Standing in the darkness
Lined up waiting for the bell
The days are wasted drinking
At the first and last hotel

Why are we fighting for this?
Why are you paying for this?
You pay to see me fall like shrapnel
To the floor

What is the reason for this?
There is a reason for this?
What is the reason they keep coming
Back for more?

Why are we fighting ?
Why are you paying ?
Why why why why ?

Why are we fighting ?

Why are we fighting ?

What is the reason they keep coming
Back for more?

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Note anecdotique : le petit-fils de Jimmy Sharman est principalement connu pour son rôle de scénariste du film « culte » The Rocky Horror Picture Show.

Bach par Stokowski

Les reprises n’existent pas qu’en rock. Le compositeur et chef d’orchestre Leopold Stokowski a marqué l’histoire musicale du 20e siècle en adaptant, pour un orchestre symphonique certaines pièces de Jean-Sébastien Bach, conçues pour l’orgue. La Passacaglia, connue aussi sous sa poétique appellation musicologique « BWV 582 », est peut-être la plus célèbre reprise de Stokowski. Les puristes crièrent au scandale : transformer l’œuvre du baroque Jean-Sébastien en une pièce digne de Brahms, inconcevable ! L’orgue incite au recueillement spirituel, on ne l’utilise que dans les églises, où ses sonorités sont adaptées à l’acoustique souvent spécifique du lieu. Le laïciser, l’extraire de son environnement religieux, c’est prendre le risque de rompre le subtil équilibre de la composition et de sa réception. La révérence  envers les grands maîtres de la musique – Bach, Haydn, Beethoven et quelques autres – s’accommode mal des tentatives de « modernisation ». A une époque où la musique classique n’était pas encore sanctuarisée, fixée sur des supports phonographiques  qui en gèlent les interprétations, qui statufient les compositeurs, qui les éloignent de nous, une telle transformation n’aurait probablement pas gêné les amateurs.

La musique classique est valorisante socialement, ceux qui l’apprécient pour elle-même l’aiment aussi pour l’image qu’elle leur renvoie. Des amateurs, connaisseurs, aptes à trier le bon grain de l’ivraie, le grand interprète et l’arrangeur médiocre, n’aiment pas voir leurs œuvres préférées transformées. Pour se mettre au goût du jour ? Tenter de faire apprécier Bach à un public moins sensible aux tonalités religieuses de l’orgue et plus réceptif à l’émotion brute que permet l’orchestre symphonique ? Une hérésie ! Pourtant, la question me semble moins caricaturale qu’elle n’y paraît. L’écoute de Stokowski n’empêche pas celle de Bach : la partition originale, adaptée à l’orchestre, dévoile d’autres qualités. Il ne s’agit pas de jeter Jean-Sébastien et son orgue hors de la musique classique ; il s’agit de lui donner d’autres couleurs, de nouvelles dimensions. L’orchestre symphonique joue sur un autre registre, une émotion plus brute, plus accessible, qui révèle la puissance de composition de Jean-Sébastien Bach aux oreilles peu habituées au baroque. Cette interprétation n’exclut en aucun cas celle de l’original : au contraire elle excite la curiosité, appelle les écoutes, les comparaisons, éduque l’oreille.

Stokowski ne respecte pas la lettre de Bach, je trouve qu’il en respecte l’esprit. Et j’apprécie les deux versions que je vous soumets ci-dessous (excusez la faible qualité sonore des enregistrements d’ailleurs). La profondeur recueillie se transforme en une puissance émotionnelle remarquable. Je vous laisse juges.

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Version originale

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Version de Stokowski


Spleen

Rien de plus aujourd’hui…

A heart that’s full up like a landfill
A job that slowly kills you
Bruises that won’t heal

You look so tired and unhappy
Bring down the government
They don’t, they don’t speak for us
I’ll take a quiet life
A handshake of carbon monoxide

No alarms and no surprises
No alarms and no surprises
No alarms and no surprises
Silent, silent

This is my final fit, my final bellyache with

No alarms and no surprises
No alarms and no surprises
No alarms and no surprises please

Such a pretty house, such a pretty garden

No alarms and no surprises (let me out of here)
No alarms and no surprises (let me out of here)
No alarms and no surprises please (let me out of here)

Trois minutes de bonheur pop

The Divine Comedy

Tonight we fly

Over the houses
The streets and the trees
Over the dogs down below
They’ll bark at our shadows
As we float by on the breeze

Tonight we fly
Over the chimney tops
Skylights and slates –
Looking into all your lives
And wondering why
Happiness is so hard to find

Over the doctor, over the soldier
Over the farmer, over the poacher
Over the preacher, over the gambler
Over the teacher, over the rambler
Over the lawyer, over the dancer
Over the voyeur,over the builder and the destroyer,
Over the hills and far away

Tonight we fly
Over the mountains
The beach and the sea
Over the friends that we’ve known
And those that we now know
And those who we’ve yet to meet

And when we die
Oh, will we be
That disappointed
Or sad
If heaven doesn’t exist
What will we have missed
This life is the best we’ve ever had

Ritournelle brugeoise

Les flamandes

Jacques Brel

Sur une musique de bal musette, Brel chante avec ironie les loisirs obtus des paysannes flamandes, qui, leurs vies  durant, auront dansé pour répondre aux impératifs sociaux, et jamais pour elles-mêmes. Une vie passée en représentation sociale, épuisée en quatre strophes : la joie un peu répétitive de la musette ne dissimule pas la vacuité de leurs existences.


Les Flamandes dansent sans rien dire
Sans rien dire aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans rien dire
Les Flamandes ça n’est pas causant
Si elles dansent c’est parce qu’elles ont vingt ans
Et qu’à vingt ans il faut se fiancer
Se fiancer pour pouvoir se marier
Et se marier pour avoir des enfants
C’est ce que leur ont dit leurs parents
Le bedeau et même Son Éminence
L’Archiprêtre qui prêche au couvent
Et c’est pour ça et c’est pour ça qu’elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla – Les Fla – Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans frémir
Sans frémir aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans frémir
Les Flamandes ça n’est pas frémissant
Si elles dansent c’est parce qu’elles ont trente ans
Et qu’à trente ans il est bon de montrer
Que tout va bien que poussent les enfants
Et le houblon et le blé dans le pré
Elles font la fierté de leurs parents
Et du bedeau et de Son Éminence
L’Archiprêtre qui prêche au couvent
Et c’est pour ça et c’est pour ça qu’elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla – Les Fla – Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans sourire
Sans sourire aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans sourire
Les Flamandes ça n’est pas souriant
Si elles dansent c’est qu’elles ont septante ans
Qu’à septante ans il est bon de montrer
Que tout va bien que poussent les petits-enfants
Et le houblon et le blé dans le pré
Toutes vêtues de noir comme leurs parents
Comme le bedeau et comme Son Éminence
L’Archiprêtre qui radote au couvent
Elles héritent et c’est pour ça qu’elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla – Les Fla – Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans mollir
Sans mollir aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans mollir
Les Flamandes ça n’est pas mollissant
Si elles dansent c’est parce qu’elles ont cent ans
Et qu’à cent ans il est bon de montrer
Que tout va bien qu’on a toujours bon pied
Et bon houblon et bon blé dans le pré
Elles s`en vont retrouver leurs parents
Et le bedeau et même Son Éminence
L’Archiprêtre qui repose au couvent
Et c’est pour ça qu’une dernière fois elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla – Les Fla -Les Flamandes.

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Première « vidéo », version studio ; seconde, version live, qui manque un peu d’énergie, je l’admets.

Le cercle de feu

Une petite note musicale

Johnny Cash (1932-2003), icône de la country américaine, compose en 1963 un de ses plus célèbres morceaux, Ring of fire, qui évoque, sur une musique légère, aux sonorités mêlant country et mariachis, la relation qu’il entretient alors avec June Carter (1929-2003). La légende voudrait que l’image du cercle de feu vienne d’un poème élisabéthain mais je dois admettre que je n’ai pas trouvé lequel. En tout cas, le titre eut un succès phénoménal : refrain simple, métaphore efficace, originalité grâce à l’apport de sonorités mexicaines.  Reprise près de 70 fois depuis, dans des styles très différents, la chanson est devenue partie intégrante du patrimoine populaire américain de la seconde partie du XXe siècle. Parmi toutes ces reprises, allant de Bob Dylan à Olivia Newton-John, de Blondie à Frank Zappa en passant par Elvis Costello, une s’impose tout particulièrement, celle des californiens de Social Distorsion, qui font du tube country le titre le plus efficace de leur répertoire punk-rock. Je vous laisse apprécier.

[première vidéo : Johnny Cash ; seconde vidéo : Social Distorsion]

Love is a burning thing
And it makes a firery ring
Bound by wild desire
I fell into a Ring of Fire…

I fell in to a burning Ring of Fire
I went down, down, down
And the flames went higher.

And it burns, burns, burns
The Ring of Fire
The Ring of Fire

I fell into a burning Ring of Fire
I went down, down, down
And the flames went higher.

And it burns, burns, burns
The Ring of Fire
The Ring of Fire
The taste of love is sweet

When hearts like ours meet
I fell for you like a child
Oh, but the fire went wild.

I fell into a burning Ring of Fire
I went down, down, down
And the flames went higher.

And it burns, burns, burns
The Ring of Fire
The Ring of Fire

I fell into a burning Ring of Fire

I went down, down, down

And the flames went higher.

And it burns, burns, burns
The Ring of Fire
The Ring of Fire

And it burns, burns, burns

The Ring of Fire

The Ring of Fire

PS : Je vous épargne la version de Roch Voisine…

Le chant du prolétaire

Common People, Pulp

Parce que cette chanson conjugue une fougue juvénile inépuisable et un message astucieux, quasi-sociologique.

Parce qu’une orchestration de qualité ne gâchera jamais un bon texte, contrairement à ce que la paresseuse variété française croit quand elle produit trois accords ratés et appelle ça « chanson à texte ».

Parce qu’il est impossible de se lasser de cette chanson, qui s’élève par touches jusqu’à l’embrasement final .

Parce que Jarvis parle des classes sociales, de l’Angleterre, de la bourgeoisie et des jeunes friqués qui ne peuvent comprendre la clôture de l’espace vital, mental et culturel de ceux qui ne sont pas en haut de l’échelle.

Parce que, parfois, l’émotion, plus intellectuelle, que procurent la littérature et la poésie ne suffisent plus.

Parce que Pulp exalte et élève ici la musique populaire.

Parce que cette chanson me renverse à chaque écoute.

Parce que ce blog n’est pas que l’expression sentencieuse d’un demi-lettré autodidacte.

Parce que le rugissement de Jarvis Cocker, ce « tu ne seras jamais comme nous » parvient à exprimer le non-dit social avec plus de véracité, sinon de pertinence, que des milliers de travaux sociologiques.

Et pour des milliers d’autres raisons, le Common people de Pulp  méritait une note!

She came from Greece, she had a thirst for knowledge
She studied sculpture at Saint Martin’s College
That’s where I caught her eye
She told me that her Dad was loaded
I said « In that case I’ll have rum and coca-cola
She said « fine »
And then in 30 seconds time she said
« I want to live like common people
I want to do whatever common people do
I want to sleep with common people
I want to sleep with common people like you »
Well what else could I do?
I said « I’ll see what I can do »


I took her to a supermarket
I don’t know why
but I had to start it somewhere
so it started there
I said « pretend you’ve got no money »
but she just laughed
and said « oh you’re so funny »
I said « Yeah
Well I can’t see anyone else smiling in here
Are you sure
you want to live like common people
you want to see whatever common people see
you want to sleep with common people
you want to sleep with common people like me? »
But she didn’t understand
she just smiled and held my hand


Rent a flat above a shop
Cut your hair and get a job
Smoke some fags and play some pool
Pretend you never went to school
But still you’ll never get it right
‘cos when you’re laid in bed at night
watching roaches climb the wall
if you called your dad he could stop it all
yeah

You’ll never live like common people
You’ll never do whatever common people do
You’ll never fail like common people
You’ll never watch your life slide out of view
and then dance and drink and screw
because there’s nothing else to do
Sing along with the common people
Sing along and it might just get you through
Laugh along with the common people
Laugh along although they’re laughing at you
and the stupid things that you do
because you think that poor is cool


Like a dog lying in a corner
they will bite you and never warn you
Look out
they’ll tear your insides out
‘cos everybody hates a tourist
especially one who thinks
it’s all such a laugh
yeah and the chip stain’s grease
will come out in the bath

You will never understand
how it feels to live your life
with no meaning or control
and with nowhere left to go
You are amazed that they exist
and they burn so bright
whilst you can only wonder why


Rent a flat above a shop
Cut your hair and get a job
Smoke some fags and play some pool
Pretend you never went to school
But still you’ll never get it right
’cause when you’re laid in bed at night
watching roaches climb the wall
if you called your dad he could stop it all

yeah
You’ll never live like common people
You’ll never do whatever common people do
You’ll never fail like common people
You’ll never watch your life slide out of view
and then dance and drink and screw
‘because there’s nothing else to do
I want to live with common people like you…..

Album Different Classes (1995).

Les trois premières vidéos sont des live de Pulp. La dernière est la version de William Shatner – l’acteur qui jouait le Capitaine Kirk dans Star Trek -. Shatner, 75 ans quand même, livre une interprétation assez spéciale, mais fort réussie de Common People. Accompagné de Joe Jackson – qui a eu son petit succès avec Steppin’ Out dans les années 80 – et du pianiste Ben Folds – du quintet Ben Folds Five -, il redonne de l’agressivité au texte en accélérant le tempo. Seuls les live de Pulp parviennent à égaler cette puissance combinatoire des paroles et de la mélodie. Les trois extraits de concerts sélectionnés, dans trois voies différentes, enrichissent, par leur ton général, Common people.